Des slips et des chaussettes livrés à domicile!
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Des slips et des chaussettes livrés à domicile!

Catégorie: Starters

Alors que les femmes sont friandes du shopping (qu'il soit sur le net ou en magasins), les hommes ont plutôt tendance à préserver le temps gagné pour d'autres préoccupations plus masculines. C'est en pensant à ceux qui n'ont pas envie d'arpenter la galerie commerciale à la recherche de remplaçants pour leurs slips usagés, chaussettes trouées ou épuisement du stock de capotes que ManBox a été créé! Grâce à cet abonnement, ces fainéants reçoivent tous les trois mois une boîte composée par leurs soins et contenant un nouveau stock d'immanquables. Derrière ce concept se cache Thibaut Nguyen, un jeune entrepreneur futé dont nous vous racontons le parcours ci-dessous.

 

 


À 33 ans, Thibaut Nguyen peut être fier d'avoir réalisé son rêve de toujours; celui de lancer sa propre entreprise. Grand passionné d'informatique, il entreprend pourtant à 18 ans une licence en sociologie, suivie par un DESS en management et technologie de l'information. C'est ensuite que sa carrière professionnelle peut débuter: «J'ai commencé par travailler au Québec où j'ai vécu pendant quatre ans. J'étais programmeur web dans une start-up. C'est là que j'ai goûté aux petites entreprises, aux start-up. J'ai totalement adhéré à ces entreprises familiales, mais à fort potentiel de croissance.» Quand il rentre en Belgique en 2008, Thibaut commence par travailler comme consultant avant de rejoindre une autre start-up, Vente-Exclusive.com, qui organise des ventes privées dans le Benelux. «J'y ai travaillé pendant trois ans tout en gardant en tête l'idée de lancer ma propre entreprise.»

 

Pour le trentenaire pressé

 

En quittant Vente-Exclusive, Thibaut remarque qu'une grosse partie est délaissée par l'e-commerce: les hommes. «Moi-même ne trouvant pas toujours ce que je voulais dans l'e-commerce pour m'habiller, j'ai décidé de creuser cette idée». Et c'est en creusant que le jeune entrepreneur découvre que les hommes n'achètent pas de la même façon que les femmes sur Internet, selon plusieurs études qui montrent des différences flagrantes de comportement entre les deux sexes. L'idée première était donc de développer un site de e-commerce d'habillement spécialement pour les hommes, ce qui s'est ensuite décliné dans une forme d'abonnement. Un abonnement permettant donc aux clients de recevoir tous les trois mois une box avec certains articles nécessaires, comme des slips, des chaussettes, des lames de rasoir, du déodorant ou des préservatifs (des gammes de soins pour hommes devraient y être ajoutées prochainement).

 

Thibaut crée donc ManBox, une formule d'abonnement qui envoie régulièrement des articles indémodables à ses abonnés. Et c'est tout naturellement avec son cercle d'amis que Thibaut commence à tester son concept dès le début du mois de juin. Le profil-type visé par ce nouveau concept est le trentenaire qui travaille, n'est pas vraiment fan de shopping et n'a donc pas le temps ni l'envie de s'acheter quelques basiques. «Il leur est ainsi possible d'automatiser leur livraison de rasoirs, de préservatifs ou de sous-vêtements.» Autre point important à signaler: ces box sont personnalisables, ce qui permet au client de choisir le contenu de son cadeau trimestriel et d'en adapter la teneur en cours de route.

 

Une entreprise créée avec très peu de moyens

 

Quelles sont les différentes étapes qui ont été nécessaires au développement du projet ManBox? Étant donné ses accointances avec le milieu informatique, Thibaut n'a eu aucun mal à mettre sur pied un site-prototype contenant déjà un catalogue après trois semaines de programmation. «Ce qui m'a permis de tester l'intérêt que soulevait mon site Internet,» rajoute-t-il. Les réseaux sociaux aidant, il a ainsi pu mesurer l'ampleur que pouvait prendre son projet, un test plus que positif pour son nouveau business qui lui permet actuellement de voir plus loin que ce prototype de départ et de devenir une entreprise qui peut tourner sur fonds propres. «Il est intéressant de préciser que cette entreprise a été créée sur fonds propres, ce qui démontre qu'on peut développer quelque chose avec très peu de moyens. Il faut aussi en accepter les risques dès le départ.» Des risques plutôt limités dans le cas de ManBox qui n'a pas demandé un investissement financier colossal de la part du jeune entrepreneur.

 

Étant donné qu'il ne peut pas encore gagner sa vie uniquement avec ManBox, Thibaut a gardé une activité de consultant pour arrondir les fins de mois: «ça me permet de gagner ma vie pendant que je crée une activité à part entière et ça me permet de relâcher un peu la pression autour de mon nouveau projet». Un nouveau projet qu'il espère voir tellement grandir qu'il occupe l'entièreté de ses journées. Car si créer une entreprise peut parfois se révéler un parcours du combattant, cela permet aussi aux courageux de devenir leur propre patron. Une situation de rêve pour Thibaut qui n'y voit que des avantages: «C'est inestimable de pouvoir gérer son temps comme bon nous semble. Car selon moi, tout le monde n'est pas productif tous les jours de neuf à dix-sept heures. Certains jours, je ne travaille que cinq heures contrairement à d'autres où je suis occupé pendant quatorze heures d'affilée!»

 

 

Les conseils de Thibaut aux futurs entrepreneurs

 

«Tout le monde peut créer son entreprise, à condition d'avoir un esprit d'indépendant à la base. Maintenant, la question est de savoir s'il est pertinent de se lancer dès la fin des études…»

 

«Je conseille à tous les jeunes de se lancer, de se mettre dans le bain de l'entrepreneuriat. Si ça ne marche pas la première fois, ça marchera ensuite.»

 

«La première chose à bien avoir en tête, c'est un business plan, une vision claire de ce à quoi on veut aboutir. Garder à l'esprit sa volonté, sa vision à long terme.»

 

«Quand on crée quelque chose, tout le monde espère te venir en aide avec des remarques et des conseils. Si on écoute tous ces conseils-là, le concept s'en retrouve dilué et on se retrouve à ne plus se concentrer sur une activité centrale. Il faut donc savoir mettre le holà à tout ce qui est connexe, mais pas nécessairement important.»

 


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