Des jeux vidéo made in Belgium!
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Des jeux vidéo made in Belgium!

Catégorie: Starters

Nous sommes de plus en plus nombreux à posséder un smartphone, qui nous permet de téléphoner, de surfer, de consulter ses mails et… de se divertir! Cette dernière activité est la spécialité d’Atomic Turtle Studio. Zoom sur cette jeune boîte 100% belge de développement de jeux mobiles.

 

 


Basé à Mons, au cœur du parc Initialis à côté de la Technocité, Atomic Turtle Studio représente sans doute l’avenir du gaming belge. Revenons sur ses origines. A la base: une formation mise sur pied par la Technocité, justement. Celle-ci proposait l’apprentissage de l’univers du gaming. Une réelle ouverture sur cet univers ludique, qui s’est ponctuée par la réalisation d’un prototype de jeu par trinômes. Deux équipes se sont particulièrement distinguées et leurs membres ont décidé de se réunir sous un même projet: c’est ainsi qu'est né l'Atomic Turtle Studio.

 

Pourquoi un tel nom? Nicolas Jura, Game Designer, Concept Artist & Community Manager d’ATS nous l’explique: «Nous voulions quelque chose d’assez fun, sans passer pour de la rigolade. Comme on est tous très jeunes et sans grande expérience en jeux vidéo, on avait peur que les gens pensent que nous sommes lents, d’où la tortue. Mais puisqu’on fait des jeux rapidement, on a boosté la tortue en la rendant Atomic!»

 

Et c’est donc depuis le 2 avril 2012, après des mois de réunions et de cogitations, qu’existe officiellement ce studio novateur. Un projet soutenu de toutes parts! La petite affaire a incorporé la Sace, qui est une couverture d’entreprise subsidiée par la Région Wallonne et le Fond Social Européen. Elle permet à de jeunes entreprises de se lancer, sans prendre de risques financiers. ATS est donc "couvée" pour une durée de neuf mois, après quoi elle pourra prendre son indépendance définitive. Une belle carapace. Autant en profiter pour se faire connaître, car voilà le principal problème de tout nouveau venu. Et dans ce cas-ci, autant dire que c’est bien parti! Avec le développement d’un gameplay novateur, leurs premiers jeux connaissent déjà de bons petits succès (voir encadré ci-après). 

 

«Notre but, c’est de faire plaisir aux gens, qu’ils s’amusent en jouant à nos jeux»

 

Atomic Turtle est donc composé de 6 jeunes membres, chacun apportant ses compétences spécifiques: Kevin Delcourt s’occupe des illustrations 2D, Nicolas Jura est le cerveau créatif de l’équipe, Corentin De Clercq occupe la fonction de programmeur, Julien Flament gère tout le côté sonore, Loic Dehon prend en charge le design des niveaux de jeux, et Aurélien Rocteur modélise les dessins en 3D. Une équipe gagnante! Et qui ne compte absolument pas se reposer sur ses lauriers. «Nous avons comme ambition, sur le long terme, d’avoir un plus gros studio de développement, afin de pouvoir commencer à créer des jeux à gros budgets, destinés aux consoles et aux PC,» affirme Nicolas. Ce qui serait inédit en Belgique! En attendant, ils se plaisent à faire leur trou dans le marché du mobile-gaming. «Notre but, c’est de faire plaisir aux gens, qu’ils s’amusent en jouant à nos jeux. Ceux-ci sont accessibles à tous publics, il suffit d’avoir un peu de temps devant soi et on s’amuse,» nous explique-t-on. Le tout en travaillant dans la bonne humeur. «Il n’y a jamais d’impression de corvée. On commence tôt, on finit tard et on a peu de temps libre, mais on est passionnés par ce qu’on fait

 

Surtout quand le travail commence à porter ses fruits: les bénéfices doivent franchement pointer le bout de leur nez. Avec leurs produits actuels, disponibles à 0,79 € sur Google Play ou l’App Store, ils reçoivent 70% du revenu de la vente, le reste allant dans la poche des publishers. Il existe également des versions démos, financés par les publicitaires. En sachant, par exemple, que globalement, leur jeu Kill The Swak fut téléchargé à hauteur de 200.000 reprises, on peut légitimement dire que la tortue entre doucement dans la cour des lièvres.

 

Une réussite que l’équipe d’ATS loue bien volontiers à la Technocité. «Nous sommes un peu leurs bébés,» s’amuse notre interlocuteur. Ce n’est pas peu dire. Au fond, c’est grâce à la formation qu’ils ont suivie que le projet "reptilien" est né. Une infrastructure qui ne se sera pas arrêtée à les former: elle leur a également prêté du matériel avant qu'ils puissent se procurer le leur. Elle transfère également certaines conventions pour les tenir au courant. De réels coups de pouce qui leur auront permis de se développer comme ils le souhaitaient.

 

«Les Belges semblent de plus en plus demandeurs de jeux tels que nous les concevons»

 

Le fait d’être à Mons constitue également un avantage selon eux. Il faut dire que la ville hennuyère deviendra la capitale européenne de la culture en 2015, sous le signe de l’ère digitale! Pas étonnant que la cité du Doudou pousse de manière efficace les projets prometteurs tels que celui de nos tortues atomiques.

 

De manière générale, la Belgique est-elle un terreau fertile pour ce genre de projet? Notre pays n’est, jusqu’ici en tout cas, pas spécialement réputé et reconnu pour ses prouesses dans ce secteur. «Mais les Belges et les Européens semblent de plus en plus demandeurs,» remarque Nicolas. Il illustre ses propos en prenant l’exemple de Fanta qui, pour sa dernière campagne, a mis en ligne un petit jeu. Une forme de plus en plus tendance de faire de la communication autour d’un produit. Sans doute que nos tortues survoltées recevront un jour des commandes d’entreprises pour leur réaliser des mini-games à insérer dans leur campagne publicitaire et communicationnelle. C’est normal: le jeu est un outil permettant de fidéliser de manière efficace le public.

 

L’entreprise a donc de l’avenir. N’empêche, être son propre patron quand on a 23-24 ans, ce n’est pas trop dur? «Non, ce n’est pas une difficulté, il suffit de savoir s’organiser. De plus, nous suivons une fois par semaine des cours de gestion d’entreprise,» nous apprennent-ils. Des études supplémentaires complétées par la Maison du Design, pas avares en conseils. De bons outils pour préparer l’indépendance définitive du studio, prévue pour janvier 2013! En attendant, on ne peut que leur souhaiter bonne chance, et aller nous amuser sur leurs jeux!

 

Plus d’infos sur www.atomicturtlestudio.com

 

Les jeux estampillés Atomic Turtle Studio

 

Le premier passe-temps créé par Atomic Turtle Studio s’appelle Drip, un jeu de réflexion et d’observation. Le but est simple: il faut guider une petite goutte d’eau pour l’aider à s’échapper d’un labyrinthe. Le jeu est divisé sur pas moins de 75 niveaux, étalés dans 5 mondes différents. L’originalité du gameplay tient dans la manipulation du jeu: on doit faire tourner le téléphone a 360° pour guider notre amie la goutte.

 

Le second, Kill The Swak, est un jeu de type casual, où l’objectif vise à faire disparaitre des ennemis présentés sous forme de petits monstres de toutes les couleurs. Pour cela, il suffit de tous les toucher! Une suite est d’ailleurs sortie ce 30 octobre dernier: Kill The Swak Zombies.

 


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