Wedding Planner: Un métier pour se dire oui!
Share/Save/Bookmark
Wedding Planner: Un métier pour se dire oui!

Catégorie: Starters

Sans doute que vous ne connaissez pas vraiment ce qui se cache sous ce nom. En français, cela donne "organisateur de mariage" et c’est un secteur qui possède un succès grandissant. Rencontre avec Noémie Nys, wedding planner et co-fondatrice de Dites-vous oui.

 


A 24 ans seulement, Noémie possède une vie déjà bien remplie: mariée, un enfant, et co-fondatrice avec son époux d’une boîte d’organisation de mariage, basée à Dinant dans la province de Namur.

 

A l’origine de Dites-vous oui, un mariage, tout simplement. Celui de Noémie et de son mari, Stéphane. Un évènement qui a donné le goût et l’intérêt à Noémie pour l’univers des épousailles. Un monde plus vaste qu’on ne l’imagine, et qui mérite bien une profession propre à elle. Mais les débuts ne sont pas de tout repos, car le métier est encore souvent méconnu par les futurs couples. Ceux-ci ne pensent donc pas à cette solution, qui leur enlèverait pourtant les lourdes tâches d’organisation incombant leurs projets de convoler en justes noces.

 

Gérer un mariage de A à Z

 

Mais un wedding planner, c’est quoi, au fond? «C’est une personne qui peut s’occuper de l’organisation du mariage, de A à Z,» explique Noémie. Néanmoins, il revient aux futurs époux de décider des choses à déléguer. Cela peut aller de l’aide administrative à la supervision complète de la journée de mariage, avec tout ce qui en découle (salle, décorations, voiture de location, DJ, traiteurs, faire-part, etc). Bref, une fameuse épine hors du pied qui permet de profiter à fond de ce moment si particulier.

 

Créer sa société de wedding planner, une bonne idée? Sans doute! Mais comme pour le reste, rien n’est simple. Tout d’abord, il y a évidemment le lancement. Il faut savoir faire une étude de marché pour optimiser ses chances de survie, car le pire ennemi d’une nouvelle société, c’est la concurrence aux alentours. Dans le cas de Dites-vous oui, ce problème a vite été réglé, puisque la province de Namur ne regorge pas de ce genre d’entreprises. Ce qui n’est pas nécessairement vrai à Bruxelles et en Flandre. Un autre outil pour bien se préparer à se lancer: l’UCM (Union des Classes Moyennes), qui peut apporter une multitude de conseils juridiques. Il suffit de leur déposer un dossier, de poser les questions qu’il faut et les réponses ne se font pas attendre. Ces moyens-là ont en tout cas permis à Dites-vous oui de bien entamer ses débuts.

 

Ensuite, il faut veiller à savoir combiner sa vie professionnelle avec sa vie privée. Noémie l’a trouvé, puisqu’elle se partage toutes les tâches avec son associé de mari. Si ce dernier est à la base créateur de bijoux, il aide également sa compagne dans la paperasserie. Une aide qui intervient aussi avec la garde de leur bébé; l’un des deux est toujours capable de le garder avec lui. Un équilibre indispensable pour ne pas perdre la tête.

 

Enfin, il y a la viabilité du projet. Comme dans la plupart des cas, celui-ci n’est pas suffisant pour faire vivre une ou deux personnes. D’où la nécessité de pouvoir disposer d’un autre emploi à côté, afin de ne pas finir sans le sou. Noémie rajoute: «J’ai un travail de secrétaire à temps plein. Cela fait plus d’un an que Dites-vous oui existe, mais je ne pourrais pas me passer de mon travail, en tout cas pas tout de suite». Ce qui la pousse à jongler avec ses jours de congés et ses week-ends pour l’organisation des mariages.

 

Bientôt des fêtes de divorce?

 

Une capacité à se diversifier n’est pas non plus un luxe. Ainsi, Dites-vous oui fait dans le mariage, mais n’est pas opaque  à d’autres idées. Par exemple, les baptêmes, puisqu’ils en ont déjà organisé un. Même si Noémie déclare ne pas être intéressée par des organisations de fêtes de société, elle ne ferme pas la porte à la mise en place d’autres activités voisines à leur créneau de base. Les fiançailles, les anniversaires de mariage, voire même… les fêtes de divorces! Si si, aux Etats-Unis, cela se fête de plus en plus… Si cela se propage à la Belgique, Noémie se dit partante pour les réaliser.

 

Pour donner un coup de pouce à la réussite d’un projet, il ne faut pas oublier la promotion de celui-ci. Site web, annonces, référencement sur d’autres sites, il faut penser à toutes les possibilités à moindre coût. Une présence au salon des mariages sera également prévue pour la boîte de Noémie et Stéphane. Se faire connaître est un impératif à l’extension d’une idée.

 

Une fois l’affaire mise sur rails, il est nécessaire d’être toujours sur le qui-vive, afin d’éviter les mauvaises surprises. Ce qui est pourtant arrivé lors du tout premier mariage organisé par Dites-vous oui. Avoir le fleuriste, qui a déjà reçu une belle somme en acompte, tomber en faillite une semaine avant la date fatidique, on ne peut avoir un démarrage plus chaotique! Heureusement, lorsqu’on possède de bons contacts, il est possible de trouver des plans B, le problème étant résolu avec un autre fleuriste au geste commercial généreux. Ce genre de surprises, on ne peut plus désagréables, met en avant deux autres qualités à avoir si l’on se lance dans ce genre d’aventures: la gestion du stress et la capacité à retomber sur ses pattes. Sans ça, autant ne pas se jeter à l’eau… Imaginez qu’un couac arrive la veille de la cérémonie, si l’organisateur perd ses moyens, il ne pourra se retourner et foncera vers la catastrophe. Bonjour la réputation…

 

Une petite larme à chaque "oui"

 

Etre indépendant, c’est également savoir se mettre au service du client et… des modes passagères. Le monde du mariage ne fait pas exception à la règle. «Jusqu’ici, cela reste relativement classique, mais chaque demande est différente car elle reflète la personnalité des clients,» commente Noémie. Une raison pour laquelle elle prend entièrement les choses en mains. Ce secteur implique une collaboration qui s’étale souvent de 6 à 12 mois. De ce fait, des liens se créent, ce qui aide Noémie à mieux cerner ce qui conviendrait aux futurs mariés au détail près et à aller acheter le nécessaire.

 

Une proximité qui conduit aussi à des moments d’émotion. Un sentiment qui ne disparaît pas au fil du temps, car chaque union est unique. Noémie explique: «A chaque mariage, j’ai une larme lors du "oui", car souvent, une petite amitié s’est créée. Je ne me lasse pas de ces moments … magnifiques!»

 

Un amour du mariage que le couple organisateur cultive. Et plaide pour la conservation de la sacralité de l’évènement. D’où un doigt pointé vers certaines émissions de téléréalité, notamment Quatre mariages pour une lune de miel, où l’on met en compétition les cérémonies des couples afin de décrocher un voyage de noces de rêve. Une vision de l’union sacrée que massacre ce genre d’émission aux yeux de Noémie. Le seul point positif qu’elle leur accorde concerne les décorations, toujours magnifiques, selon elle. On ne se refait pas…

 

Plus d'infos: www.ditesvousoui.be


Plus d'articles: (encore 346 articles dans cette catégorie)

Send To Friend
Envoie cet article à un(e) ami(e).

Ton adresse e-mail:
L'adresse e-mail de ton ami(e):
Pour envoyer le message à plusieurs adresses e-mail, place un ; entre les adresses e-mail (pas d'espace avant ou après le ;)
Sujet:
Envoie un message à cette personne (optionnel):
Insère le code ici:

Geef je score
 
 

 

Recherche sur C.A.S.